Dans les années 60, un genre narratif apparaît dans la bande dessinée japonaise, nommé par la critique "bande dessinée du moi" en écho au genre littéraire du "roman du moi", mais ses bornes et ses caractéristiques restent floues.
La thèse ici présentée s’attache a établir une définition de la bande dessinée - tant au plan historique, morphologique que fonctionnel - et du pouvoir fabuleux de l’image qu’elle instrumentalise. S’appuyant sur l’étude de cas de la série des Corto Maltese de Hugo Pratt, il s’est agi de vérifier l’hypothèse de la bande dessinée comme le lieu d’une narration fabuleuse - ce en quoi son discours est singulier, et pourquoi elle pourrait être l’écriture de translittération du conte, du mythe - toute représentation indirecte du monde.
Les fanzines, ou magazines de fans, sont des supports qui favorisent l’échange de critique et d’analyse, mais surtout sont un lieu de rencontre des fans autour d’objectifs communs : la promotion de la bande dessinée, le dévouement a un objet de culte, le perfectionnement d’un art. Nous avons réalisé une étude comparative des productions de fanzines de bande dessinée en France, au Portugal et au Brésil et leurs rapports avec la presse professionnelle.
Seul l’aspect de la lecture peut illustrer le plus pertinemment le genre, qui embrasse la complexité des discussions autour de la bande dessinée sentimentale. Nous y synthétisons deux approches différentes. D’une part, nous comparons la bande dessinée sentimentale avec d’autres genres voisins. D’autre part, nous analysons tous les composants de la lecture, instance éditoriale, circonstances, caractéristiques des albums, capacités et désirs des lectrices, et rythme visant la construction de la « scène sentimentale » lors de la lecture.
La bande dessinée, qui met en image l’antiquité, s’est développée après la seconde guerre mondiale. À la tradition religieuse, littéraire et scolaire, elle a d’abord emprunté ses sujets dans une perspective éducative marquée. La production est classée en récits véridiques ou en fictions, repartis en différents genres dont émergent la série Alix à caractère réaliste, et Asterix a caractère humoristique.