Hergé, Martin et Jacobs ont fortement influencé la bande dessinée européenne des années 1930 à 50. Ils suivent, transforment ou abandonnent quelles grandes constellations d’images ? Quels sens, quel imaginaire représenté par le texte et l’image posent-ils ? Dans cette machinerie à deux voies, quelles oscillations apparaissent dans leur usage de la bande dessinée ?
L’étude d’Alack Sinner, production principale de José Munoz et de Carlos Sampayo sur presque vingt ans, est une manière d’aborder la bande dessinée aux balbutiements de ce que l’on appellera plus tard la bande dessinée « d’auteur », autant qu’elle permet de mieux comprendre les auteurs eux-mêmes. Alack Sinner est aussi un témoignage sur la politique de la charnière des années 1970 en Argentine.
Au niveau scientifique, les travaux s’axant sur le questionnement de la notion de mémoire liée aux représentations de la Shoah construites par un média, centrent majoritairement leurs propos sur la télévision, le cinéma, le livre (manuscrit) et la photographie. Bien loin d’avoir la prétention d’inverser la tendance, cette thèse se place dans une logique de complémentarité en dressant un état des lieux de la dynamique du souvenir de l’élimination des Juifs dans la bande dessinée. Par le biais d’une mise en résonance avec les cadres de la mémoire, seront explicitées et interprétées l’apparition et l’évolution des multiples aspects de l’événement abordé durant plus de soixante ans au sein des BD parues en France ainsi que les enjeux sous-tendant la réception des albums ayant pour « thème global » la Shoah. - voir sur theses.fr
La bande dessinée est dès l’origine un objet narratif décrit comme convergent, voire multimédia dont la forme moderne s’est cristallisée dans les pages des journaux américains autour de 1900. Tout au long du XXème siècle, auteurs et publics de bande dessinée ont su s’approprier les multiples dispositifs de publication imprimée. Face aux dispositifs de publication numériques, ils sont confrontés à un défi similaire à celui qui a vu naître la forme moderne du média : innover pour exploiter les nouvelles technologies à des fins narratives.Le porteur d’une histoire pouvait jusqu’alors la confier à une grande variété de média, parmi lesquels la bande dessinée. Avec Internet, il est face à un hypermédia sur lequel convergent non seulement les autres médias, mais également les différents niveaux de discours. Dans un tel contexte culturel de convergence, sauf à intégrer à une super-productions transmédia, l’auteur de bande dessinée n’a d’autre choix que de s’approprier les nouveaux dispositifs de publication numérique pour "réinventer la bande dessinée".Lorsque des auteurs réinventent la bande dessinée, leur aspiration à l’innovation se heurte à la résistance qu’opposent les publics aux caractéristiques sémio-pragmatiques d’un document, une résistance d’autant plus forte qu’elle s’applique à un document dont les caractéristiques singulières s’expriment dans le cadre d’un dispositif nouveau. Premiers lecteurs des avatars numériques de la bande dessinée, les auteurs eux-même font preuve d’une telle résistance. Comment auteurs et publics de bande dessinée adoptent-ils ou non dans leurs usages les dispositifs de publication numérique ? - voir sur theses.fr
Crisse écrit et dessine une bande dessinée d’heroic fantasy qui reprend le mythe des Argonautes en plaçant au premier plan une jeune femme issue elle aussi de la mythologie grecque, Atalante. Ce mémoire étudie la réécriture du personnage d’Atalante dans la bande dessinée de Crisse, en s’interrogeant sur la place du féminin dans cette œuvre.