introduction à la pratique de l’exposition de la bande dessinée : le cas de l’exposition "Regards croisés de la bande dessinée belge" aux musées royaux des Beaux Arts de Belgique (27 mars - juin

mots-clés : exposition ; scénographie ; Belgique

L’exposition de la bande dessinée appelle d’emblée à un paradoxe inhérent à la seule nature du Neuvième Art : celui de tenter de concilier la notion de reproductibilité, constitutive du média, et la mise en valeur de ce qui pourrait passer pour la matrice originale de la bande dessinée, que sont les planches originales. L’exposition « Regards croisés de la bande dessinée belge », qui s’inscrit dans une lignée historique d’expositions de bande dessinée, n’y échappe pas : les organisateurs ont dû prendre en compte toute la mesure de cette ambiguïté, dans leur discours ainsi que dans leur pratique. Mais l’évènement, qui a pris place aux Musées Royaux des Beaux Arts de Belgique, notamment au travers de son inscription dans l’année à thème BD {Comics Strip Brussels 2009}, comportait aussi d’autres enjeux : une volonté touristique prononcée d’une part, et une recherche accrue de légitimité pour la bande dessinée. _ L’étude d’une telle exposition, la première du genre concernant la problématique de l’exposition de la bande dessinée, pourrait de ce fait permettre à l’avenir une réflexion approfondie sur le sujet. L’analyse de « Regards croisés de la bande dessinée belge » propose en effet une grande partie théorique sur la nature du média et du paradoxe de l’exposition qui en découle ; les deux autres parties, si elles concernent plus précisément les enjeux et les modes d’actions de l’exposition « Regards croisés… », n’en sont pas moins une base d’un exemple concret et réussi d’une mise en exposition de la bande dessinée.