snark, le brouillon de métal
[Février 2014]
Deux ans avant le lancement de Métal Hurlant, il y eut... Snark. Le projet avait été commandé à Jean-Pierre Dionnet par les éditions Fernand Nathan, qui renoncèrent finalement à le faire paraître. Le No.0, non imprimé, est daté juillet 1973. Cette année-là, Gir dessinait La Déviation dans Pilote, récit séminal d’où allait surgir tout Mœbius. Et L’Écho des savanes, fondé par Gotlib, Bretécher et Mandryka, paraissait déjà depuis un an.
L’unique exemplaire de la maquette de travail de Snark, déposé à la Cité par Jean-Pierre Dionnet, compte 64 pages. Il ne comporte pas d’ours permettant de savoir comment les rôles se distribuaient au sein de l’équipe fondatrice, mais il semble que Jean-Claude Forest, Jacques Lob et Mœbius aient pris une part prépondérante dans la conception de ce nouveau magazine qui restera mort-né.
Neuvième Art présente ici la couverture et quelques pages intérieures de ce numéro zéro (certaines pages de la maquette sont constituées de tirages photographiques d’une netteté très relative, qui explique la qualité des reproductions que nous pouvons proposer). On découvrira en particulier deux planches d’une première version d’Exterminateur 17, œuvre conjointe de Dionnet et Bilal dont la version définitive trouvera place dans Métal hurlant, trois planches d’Une aventure d’Hermann Watt, histoire conçue en collaboration par Tardi et Nicollet, ainsi que la première planche d’un récit de fantasy de Loro, Aux portes des abysses.
Au sommaire de Snark figuraient aussi les premières pages des Armées du conquérant dessinée par Gal et diverses histoires courtes signées Pétillon, Truchaud et Goetzinger, Loup, Anquetil et Got, Forest et Bridenne.
T.G.
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