Récits en partage. Expériences de la sérialité narrative en culture médiatique
Thèse
par
Anaïs - Goudmand
Sous la direction de Schaeffer, Jean-Marie - Baroni, Raphaël
doctorat en Sciences du littéraireen cours depuis 2011- Paris, EHESS
Cette thèse vise à analyser les formes de l’expérience des récits sériels en culture médiatique, dans les différents supports à travers lesquels se sont déployés les feuilletons et les séries du XIXe au XXIe siècle (journal, bande dessinée, cinéma et télévision notamment). La relation des publics aux récits sériels est fondée sur la dynamique de la diffusion discontinue et de la récurrence, qui structurent une promesse de retrouvailles. Les expériences sérielles ne se limitent pas au moment d’actualisation des épisodes ni à l’objet « récit » en tant que tel : elles se prolongent de diverses manières durant le temps d’attente inter-épisodique. En outre, fondées sur l’échange et le partage, elles sont indissociables de la sociabilité qu’elles impliquent, ainsi que des interactions entre les pôles de la production et de la réception, qui passent par diverses médiatisations et favorisent la formation de communautés interprétatives. Il s’agit donc d’expériences médiatiquement situées : les caractéristiques thématiques ou formelles des récits ne sont pas détachables de facteurs économiques ni de leurs contextes de production et de réception. Afin de décrire la spécificité de l’engagement dans les récits sériels dans toute sa complexité, je propose de suivre une démarche intégrative, articulant l’étude des dispositifs narratifs et de la dimension sémantique des récits sériels à celle de leurs usages socioculturels. - voir sur theses.fr
mots-clés : Narratologie ; Théorie de la fiction ; Théorie de la réception ; Culture médiatique ; Sérialité ; Roman-feuilleton
Cette thèse vise à analyser les formes de l’expérience des récits sériels en culture médiatique, dans les différents supports à travers lesquels se sont déployés les feuilletons et les séries du XIXe au XXIe siècle (journal, bande dessinée, cinéma et télévision notamment). La relation des publics aux récits sériels est fondée sur la dynamique de la diffusion discontinue et de la récurrence, qui structurent une promesse de retrouvailles. Les expériences sérielles ne se limitent pas au moment d’actualisation des épisodes ni à l’objet « récit » en tant que tel : elles se prolongent de diverses manières durant le temps d’attente inter-épisodique. En outre, fondées sur l’échange et le partage, elles sont indissociables de la sociabilité qu’elles impliquent, ainsi que des interactions entre les pôles de la production et de la réception, qui passent par diverses médiatisations et favorisent la formation de communautés interprétatives. Il s’agit donc d’expériences médiatiquement situées : les caractéristiques thématiques ou formelles des récits ne sont pas détachables de facteurs économiques ni de leurs contextes de production et de réception. Afin de décrire la spécificité de l’engagement dans les récits sériels dans toute sa complexité, je propose de suivre une démarche intégrative, articulant l’étude des dispositifs narratifs et de la dimension sémantique des récits sériels à celle de leurs usages socioculturels.