Première génération de revues

Giff-Wiff ouvre le bal en juillet 1962 sous l’impulsion du CBD, officialisé deux mois auparavant Premier fanzine d’étude sur la bande dessinée, il regroupe des planches, commentaires et analyses qui composent un véritable hommage aux illustrés de « l’âge d’or » des années 1930. Une part non négligeable de son sommaire est aussi consacrée aux activités de l’association (on y trouve notamment une étonnante « sociologie du club », dénonçant le stéréotype du lecteur « minus inculte rêvant d'assassinats »).

À la diffusion modeste et la production amateur des débuts (les premiers numéros comptent seulement quelques pages ronéotypées – cf. Imprimer les fanzines), succèdent une édition plus luxueuse et une plus large diffusion lorsque l’éditeur Jean-Jacques Pauvert prend en charge la publication à partir du n° 20 (mai 1966). Mais la nouvelle formule ne prend pas et l’association se dissout, signant la fin de ce fanzine après sa 23^e livraison en mars 1967.

En octobre 1966 paraît la revue Phénix, sous la houlette de Claude Moliterni, qui entérine la dissidence menée par la Socerlid.

La revue, dotée d’un tirage conséquent et d’un papier de meilleure qualité, se détourne de la nostalgie qui animait son aînée pour élargir l’horizon de son regard critique et le poser sur des productions plus contemporaines. La place faite à la création s’agrandit à partir du n° 28 (avril 1973) et Phénix accueille des artistes d’avant-garde comme Druillet, Crepax, Breccia ou encore Don Martin.

Phénix s’éteint une première fois en août 1974 (n° 41) pour renaître de ses cendres l’année suivante et cesser définitivement ses activités en avril 1977 (n° 48).

En parallèle à Phénix, la Socerlid se dote en 1969 d’un bulletin d’information appelé Alfred. Strictement réservé aux adhérents de l’association, il est constitué de recensions de publications et anecdotes animant le milieu de la bande dessinée. Après 48 numéros, le bulletin s’arrête en 1974.