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Manga et animation japonaise : Interculturalité, questions d’identité et modèles d’autorité

Thèse par Emilie - Lechenaut
Sous la direction de Baudry, Patrick
doctorat en Sciences de l'information et de la communicationen cours depuis 2006- Université Bordeaux 3

Le terme manga a été utilisé pour la première fois en 1814, par le peintre Hokusaï Katsuhika pour désigner ses travaux. Littéralement, ce terme signifie « esquisse rapide » ou encore « image dérisoire ». Toutefois en France, le mot manga a perdu de sa signification et désigne la bande dessinée japonaise au même titre que l’on nomme comics la bande dessinée américaine. Plus qu’une bande dessinée le manga, de par ses spécificités graphiques, créé de nouvelles formes d’expressions où le visuel se substitue au narratif. Cela engendre un nouveau rapport à l’image : nous ne sommes plus dans le statique que laisse voir dans sa forme la bande dessinée européenne ; au contraire, le lecteur est pris dans le mouvement de l’image jusqu’à l’intégrer et devenir spectateur de ce qu’il lit. En créant une importante interactivité avec le lecteur spectateur, le manga questionne les rapports à l’image. Il joue sur les perceptions et créé un jeu tensif entre ce que l’on regarde et ce que le manga nous fait percevoir. Notre perception semble modifiée par le flux des images et le jeu des temporalités, ce qui engendre un nouveau rapport à la lecture : une lecture à la fois visuelle et temporelle. Notre étude permet également d’analyser les enjeux du manga et de son image au plan de l’interculturalité et dans son rapport au public. Si le manga constitue un nouvel espace culturel en transmettant une culture (la culture pop japonaise) et des influences (morales, graphiques, esthétiques…), l’image manga interroge le rapport à l’individu dans la société et questionne les identités. Mais c’est encore en créant, via un système narratif particulier, une communauté sociale bâtie autours d’univers imaginaire et de référents communs que le manga interroge le concept de société et devient créateur de lien social. De plus, notre posture de recherche nous permet d’analyser les différentes médiations (institutionnelles, culturelles ou encore individuelles) et les différents usages propres au manga, mais aussi d’aborder l’image manga comme une nouvelle forme communicationnelle de transmission, d’échange, de circulation à travers des espaces pluriels. - voir sur theses.fr

mots-clés : manga ; Japon

Le terme manga a été utilisé pour la première fois en 1814, par le peintre Hokusaï Katsuhika pour désigner ses travaux. Littéralement, ce terme signifie « esquisse rapide » ou encore « image dérisoire ». Toutefois en France, le mot manga a perdu de sa signification et désigne la bande dessinée japonaise au même titre que l’on nomme comics la bande dessinée américaine. Plus qu’une bande dessinée le manga, de par ses spécificités graphiques, créé de nouvelles formes d’expressions où le visuel se substitue au narratif. Cela engendre un nouveau rapport à l’image : nous ne sommes plus dans le statique que laisse voir dans sa forme la bande dessinée européenne ; au contraire, le lecteur est pris dans le mouvement de l’image jusqu’à l’intégrer et devenir spectateur de ce qu’il lit. En créant une importante interactivité avec le lecteur spectateur, le manga questionne les rapports à l'image. Il joue sur les perceptions et créé un jeu tensif entre ce que l'on regarde et ce que le manga nous fait percevoir. Notre perception semble modifiée par le flux des images et le jeu des temporalités, ce qui engendre un nouveau rapport à la lecture: une lecture à la fois visuelle et temporelle. Notre étude permet également d’analyser les enjeux du manga et de son image au plan de l’interculturalité et dans son rapport au public. Si le manga constitue un nouvel espace culturel en transmettant une culture (la culture pop japonaise) et des influences (morales, graphiques, esthétiques…), l’image manga interroge le rapport à l’individu dans la société et questionne les identités. Mais c’est encore en créant, via un système narratif particulier, une communauté sociale bâtie autours d’univers imaginaire et de référents communs que le manga interroge le concept de société et devient créateur de lien social. De plus, notre posture de recherche nous permet d’analyser les différentes médiations (institutionnelles, culturelles ou encore individuelles) et les différents usages propres au manga, mais aussi d’aborder l’image manga comme une nouvelle forme communicationnelle de transmission, d’échange, de circulation à travers des espaces pluriels.