Les mystères de l’Egypte ancienne dans la bande dessinée : essai d’anthropologie iconographique
Thèse
par
Vincent - Marie
Sous la direction de Amalvi, Christian
doctorat en Histoire contemporaine2010- Université Montpellier 3
Comment l’Egypte ancienne s’inscrit-elle dans la mémoire collective ? La constitution d’un imaginaire de l’Egypte ancienne est à inclure dans un courant culturel et artistique parfois fait d’emprunts sélectifs au répertoire antique, tout en étant simultanément redevables à d’autres traditions artistiques et notamment à l’égyptomanie. L’égyptomanie acquiert alors dans la bande dessinée une dimension propre, caractérisée par des codes et un vocabulaire tout à fait spécifiques, favorisant l’invention narrative et graphique. Saisir les mystères de l’Egypte ancienne dans la bande dessinée revient à composer une « grammaire de la civilisation » des pharaons. Ainsi, la construction d’un cadre signifiant permet de dresser les lieux de mémoires (signifiants, significatifs, moins évocateurs ou carrément absents), le topos exotique (mytho-géographie, image de l’autre, références bibliques comme marqueur d’une distinction), l’image d’une société hiérarchisée (prédominance de Pharaon et des puissants sur le peuple de la vallée) et le tableau d’une religion et de croyances fascinantes (attraction du polythéisme et de l’univers des mythes égyptiens, illustration des rites funéraires, de la mort et de l’au-delà) comme autant de rouages structurels dans l’agencement d’une mémoire de l’Egypte ancienne. Cependant, il convient de ne pas négliger l’intégration dans la fabrique de l’imaginaire de l’Egypte ancienne des processus dynamiques qui s’opèrent dans la constitution d’un laboratoire d’imageries plus ou moins stéréotypées. Réfléchir sur la généalogie des images et distinguer les sources d’influences sur lesquels s’appuient les auteurs (sources héritées de l’Egypte ancienne et/ou sources puisées dans l’histoire des arts) démontre que les représentations qui nourrissent l’imagination des artistes ne naissent pas ex-nihilo mais sont le fait d’un long cheminement historique. Les auteurs recréent et réinterprètent l’Histoire avec des référents et des attitudes mentales qui leur appartiennent tout en laissant libre cours à des fantasmes parfois difficiles à décrypter. - voir sur theses.fr
mots-clés : Egypte ; antiquité égyptienne ; anthropologie
Comment l’Egypte ancienne s’inscrit-elle dans la mémoire collective ? La constitution d’un imaginaire de l’Egypte ancienne est à inclure dans un courant culturel et artistique parfois fait d’emprunts sélectifs au répertoire antique, tout en étant simultanément redevables à d’autres traditions artistiques et notamment à l’égyptomanie. L’égyptomanie acquiert alors dans la bande dessinée une dimension propre, caractérisée par des codes et un vocabulaire tout à fait spécifiques, favorisant l’invention narrative et graphique. Saisir les mystères de l’Egypte ancienne dans la bande dessinée revient à composer une « grammaire de la civilisation » des pharaons. Ainsi, la construction d’un cadre signifiant permet de dresser les lieux de mémoires (signifiants, significatifs, moins évocateurs ou carrément absents), le topos exotique (mytho-géographie, image de l’autre, références bibliques comme marqueur d’une distinction), l’image d’une société hiérarchisée (prédominance de Pharaon et des puissants sur le peuple de la vallée) et le tableau d’une religion et de croyances fascinantes (attraction du polythéisme et de l’univers des mythes égyptiens, illustration des rites funéraires, de la mort et de l’au-delà) comme autant de rouages structurels dans l’agencement d’une mémoire de l’Egypte ancienne. Cependant, il convient de ne pas négliger l’intégration dans la fabrique de l’imaginaire de l’Egypte ancienne des processus dynamiques qui s’opèrent dans la constitution d’un laboratoire d’imageries plus ou moins stéréotypées. Réfléchir sur la généalogie des images et distinguer les sources d’influences sur lesquels s’appuient les auteurs (sources héritées de l’Egypte ancienne et/ou sources puisées dans l’histoire des arts) démontre que les représentations qui nourrissent l’imagination des artistes ne naissent pas ex-nihilo mais sont le fait d’un long cheminement historique. Les auteurs recréent et réinterprètent l’Histoire avec des référents et des attitudes mentales qui leur appartiennent tout en laissant libre cours à des fantasmes parfois difficiles à décrypter.