Consulter Neuvième Art la revue

Les images d’une île à sucre : entre plaisir esthétique, glorification de la saccharocratie et enjeu documentaire

Capucine Monfort

[mars 2025]

L'historienne d'art Capucine Monfort, analyse l'art des gravures documentaires et publicitaires servant à raconter au XIXe siècle l'essor d'une industrie sucrière, concomitamment avec le perfectionnement de l'art lithographique en couleurs.

Depuis les hauteurs de la colline du Paradis, nous contemplons le magnifique panorama de la vallée de la Magdalena, au centre de laquelle se trouve le village de Santa Ana. Au loin, à gauche, au niveau de la ligne d’horizon, la silhouette de la ville portuaire de Matanzas, située à l’ouest de La Havane, se dessine tandis que brillent vivement les reflets de sa baie, surplombée de quelques voiles gonflées par le vent. Cette oasis vallonnée verdoyante est peuplée des endémiques palmiers royaux cubains, mais est surtout jalonnée par de hautes colonnes de fumées indiquant un grand nombre d’ingenios [sucreries] ainsi que de vastes et ondulants champs de cannes à sucre.

Cette vue pittoresque cubaine est une estampe dessinée et lithographiée par Eduardo Laplante, chez Luis Marquier, en 1857. Laplante a tracé ce paysage d’après nature puis a reporté son dessin, au moyen d’un crayon gras, sur une pierre lithographique. Par la suite, la pierre a été placée dans la presse, puis mouillée —l’eau est absorbée par les fragments de la pierre non couverts par les traits gras — puis encrée —l’encre lithographique adhère aux corps gras et est repoussée par l’eau— enfin on appose le papier et le presse contre la pierre. Ici, il s’agit même d’une chromolithographie, une pierre a donc été réalisée pour chaque couleur et le papier a été pressé contre chacune de ces pierres. 

La lithographie est inventée en 1796, par Aloys Senefelder, tandis que la chromolithographie est mise au point en 1837, par Godefroy Engelmann. À Cuba, les premières imprimeries lithographiques sont ouvertes durant les années 1820 et, à La Havane, par les Français Santiago Lessieur (1822-1829) puis Luis Caire (1829-1831), mais cette technique ne rencontre pas encore un franc succès et il faut attendre la fin des années 1830 pour qu’elle se développe dans cette colonie espagnole. En 1837, sur la proposition des Français François Cosnier et Alexandre Moreau de Jonnès, la Société Économique des Amis du Pays, qui regroupe l’élite, principalement créole, résidant sur l’île, parvient à importer de Paris une presse lithographique de qualité supérieure. Moreau de Jonnès est mandaté dans la capitale française pour acquérir le meilleur matériel et recruter des artistes qualifiés, dont le Bordelais Frédéric Mialhe. Cette première entreprise française est très rapidement suivie par la création d’un pendant espagnol, aux mains des frères Costa, et marque l’inauguration de l’âge d’or de l’estampe lithographique publiée à Cuba et tout particulièrement à La Havane. 

Cet essor de la lithographie cubaine est concomitant du très important développement de l’industrie sucrière sur l’île. Entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, Cuba tire avantage de la Révolution haïtienne, de la libre introduction d’esclaves et d’une plus large liberté de commerce pour devenir l’un des nouveaux centres majeurs de la production mondiale de sucre extrait de la canne à sucre. Au point qu’au cours des années 1820, le sucre domine désormais l’économie cubaine, l’île devenant la plus riche colonie du monde. De 1830 à 1840, Cuba connait une croissance économique de 46%, en grande partie grâce au sucre, pour devenir, en 1840, le premier producteur mondial de sucre. L’industrie lithographique et l’industrie sucrière vont donc bénéficier de leur essor respectif et parfois collaborer et se mettre au service l’une de l’autre. Il est en effet pertinent de constater que les premières images de l’industrie sucrière cubaine, produites dans l’île, soient éditées à partir de 1840.

Illustration 1 : Eduardo Laplante, Valle de la Magdalena. Vista tomada desde la loma del Paraíso [Vallée de la Magdalena. Vue prise depuis la colline du Paradis], Litografía de Luis Marquier, quatrième livraison, février 1856 (Laplante et Cantero, 1857) (domaine public, University of Miami Libraries, Cuban Heritage Collection)

La vue de la Vallée de la Magdalena ci-dessus, en plus d’offrir au plaisir du regardeur un paysage cubain, cherche donc à faire honneur à cette nature qui, une fois maitrisée, offre un climat et une géographie propices à une industrie extrêmement rentable. Ces colonnes de fumée et cette ville portuaire, bien que discrètes, sont là pour nous l’indiquer, tout comme ce point de vue plongeant et dominant permettant au regard d’embrasser un vaste paysage paisible. Les légendes manuscrites sur la pierre lithographique, au pied de l’image, nomment les ingenios représentés, ceux de la Perla, d’Apolo, de la Magdalena, de Jesús María et de San Ignacio ainsi que la ville de Matanzas et le village de Santa Ana. Ces ingenios, identifiés et identifiables par leurs noms, sont donc des acteurs majeurs et les personnages principaux, presque individualisés, de cette image et sont inscrits dans une géographie précise, montrant une volonté de personnifier ces structures et non d’en présenter une image générique. Il ne s’agit pas d’une sucrerie type, mais bien de cette sucrerie appartenant à tel propriétaire. 

Le sucre et son industrie sont donc les sujets principaux de cette image. Cet aliment, issu d’une plante allochtone, est destiné à l’exportation pour satisfaire la demande européenne et étatsunienne toujours croissante. Si le port de Matanzas est suggéré dans la vue précédente, le port de La Havane devient le sujet principal de la vue suivante, le titre invitant le regardeur à s’intéresser aux entrepôts de Regla où était stocké le sucre avant d’être chargé sur les navires, ici battant pavillon espagnol, pour partir aux quatre coins du monde.

Illustration 2 : Eduardo Laplante, Vista general de los almacenes de Regla y parte de la bahia de la Habana [Vue générale des entrepôts de Regla et d’une partie de la baie de la Havane], Litografía de Luis Marquier, première livraison, mars 1855 (Laplante et Cantero, 1857) (domaine public, University of Miami Libraries, Cuban Heritage Collection)

Ces deux estampes appartiennent à une série intitulée Los Ingenios [Les sucreries]. Il s’agit d’une collection de vues des principales fabriques sucrières de l’île de Cuba, composée de vingt-huit chromolithographies, toutes dessinées d’après nature par Laplante. Chaque chromolithographie est accompagnée d’un texte rédigé par Justo Germán Cantero, gentilhomme de chambre de la Couronne d’Espagne et lieutenant royal de la ville de Trinidad mais il est surtout hacendado, soit lui-même propriétaire d’ingenios, dont deux, Güinia de Soto et Buena-Vista, situés dans la vallée de Trinidad —souvent rebaptisée vallée de Los Ingenios en raison de son importance pour cette industrie— font l’objet d’une représentation dans cette collection d’estampes. Il est donc directement acteur et bénéficiaire de cette industrie sucrière, appartenant ainsi à la « saccharocratie » ou aristocratie sucrière cubaine. Par ailleurs, la collection est dédiée à la Real Junta de Fomento [Comité royale du développement] qui fut un acteur majeur de l’essor de l’agriculture sucrière à Cuba. Quant à Eduardo Laplante, né en France, il arrive à La Havane, âgé de 30 ans, à la fin de l’année 1848, en tant que représentant commercial pour la société française Derosne et Cail, fabricante de machines à vapeur et de locomotives destinées aux sucreries. Il est donc également un acteur et un bénéficiaire, bien que de second plan, de cette industrie florissante. Par ailleurs, ces gravures luxueuses de grande qualité —et donc assez coûteuses— sont financées en partie et encouragées par les vingt-quatre propriétaires qui autorisent la représentation de leurs ingenios et renseignent sur leurs fonctionnements respectifs pour enrichir les textes les documentant. L’empreinte luxueuse du programme se décèle également à travers le choix de l’imprimerie lithographique, celle de Luis Marquier. Marquier est un Français, arrivé à Cuba en 1846. Il ouvre sa lithographie à La Havane en 1849 et c’est dans ses presses que paraissent les illustrations les plus importantes et les plus qualitatives de l’iconographie imprimée cubaine du XIXe siècle, il s’agit donc du meilleur établissement lithographique du moment. 

Les vingt-huit estampes paraissent progressivement de mars 1855 à novembre 1856, en sept livraisons. Chaque livraison voit paraître quatre chromolithographies, chacune accompagnée d’un texte documentaire de deux pages et peut parfois être augmentée du plan technique d’un ingenio, d’un de ses bâtiments ou d’une machine. Chaque parution est annoncée dans la presse locale. Une huitième livraison peut également être prise en compte, parue en février 1857. Elle ne comporte aucune image, mais elle est composée d’une page de garde, d’une introduction et d’une dédicace des éditeurs pour ceux qui souhaitaient relier en un album la collection. Il était en effet possible de souscrire à l’ensemble de la collection (pour un peu moins de 30 pesos), d’acquérir à la livraison (pour 5 pesos) ou encore de n’acheter les planches qu’à l’unité (pour 1 pesos). Les planches pouvaient également, en raison de leur qualité et de leur beauté, être encadrées et accrochées sur les façades des demeures coloniales, aux premières loges, à l’abri des galeries hors œuvre. Si ces estampes paraissent en série, c’est parce qu’il faut se rendre sur chacun des sites représentés pour les dessiner d’après nature, ce qui allonge le processus de réalisation.

Mise à part les deux illustrations vues précédemment l’ensemble des autres estampes de la collection représente exclusivement des ingenios, en alternant des vues extérieures et intérieures. Nous allons désormais analyser un exemple pour chacun de ces types.

Illustration 3 : Eduardo Laplante, Ingenio Flor de Cuba [Sucrerie Fleur de Cuba], Litografía de Luis Marquier, sixième livraison, août 1856 (Laplante et Cantero, 1857) (domaine public, University of Miami Libraries, Cuban Heritage Collection)

L’ingenio Flor de Cuba occupe un espace privilégié dans cette collection, il est l’objet de deux vues, l’une extérieure et l’une intérieure, d’un texte s’étendant sur six pages —alors que les autres n’excèdent pas les deux pages — et d’un plan détaillé. Il est fondé en 1838 par Pablo de Arrieta qui parvient à multiplier son importance par quatre en l’espace d’une vingtaine d’années. Il est l’un des plus importants et des plus modernes ingenios de l’île, précurseur dans plusieurs aspects de l’amélioration de cette industrie. L’ouvrage sélectionne, en effet, les ingenios les plus avancés de l’île, qui ne représentent pas la part la plus importante de cette industrie. L’un des enjeux étant de promouvoir certaines nouveautés et améliorations pour en favoriser le progrès. 

Dans cette vue extérieure de l’ingenio Flor de Cuba, on retrouve des traits caractéristiques de ce type de représentation dans cette collection. Laplante privilégie un point de vue surplombant, permettant de dominer et d’appréhender l’ensemble des bâtiments de cette structure, or le texte nous indique que ceux-ci se situent au sommet d’une colline. Par ailleurs, une attention particulière est accordée aux détails et à l’exactitude architecturale. En effet, si l’on s’amuse à confronter cette vue au plan de l’ingenio ci-dessous on ne peut que constater la grande exactitude de la représentation.

Illustration 4 : Eduardo Laplante, Plano de las fábricas del ingenio Flor de Cuba [Plan des fabriques de la sucrerie Fleur de Cuba], Litografía de Luis Marquier, sixième livraison, août 1856 (Laplante et Cantero, 1857) (domaine public, University of Miami Libraries, Cuban Heritage Collection)

Au premier plan, à droite, l’eau nécessaire au fonctionnement de cette usine est assurée par la mise en place d’un barrage. Devant cette réserve d’eau, plusieurs bâtiments composent la distillerie tout récemment installée par les propriétaires pour convertir la mélasse, rejetée lors du raffinage du sucre, en rhum. Au second plan, on retrouve les différents bâtiments permettant la fabrication du sucre. De gauche à droite, on retrouve des bâtiments en bois et chaume sous lesquels est stockée la bagasse, puis des bâtiments en maçonnerie, zinc et tuiles, dotés de trois cheminés sous lesquels se trouvent le moulin et les chaudières, puis dans la continuité on retrouve les bâtiments permettant de raffiner et stocker le sucre. Devant ces derniers se trouve la maison des propriétaires, à laquelle est adjointe une cuisine, surmontée des logements des serviteurs. Quant au grand bâtiment du fond, dont les corps délimitent un vaste patio, il s’agit du baraquement où sont logés les 409 esclaves noirs et les 170 coolies. Et c’est une caractéristique de ces images, si les populations de ces fabriques sont importantes, les figures humaines sont réduites et quasi anecdotiques. Elles servent à renforcer, par un jeu d’échelle, l’impression de grandeur de ces constructions, à apporter un peu de vie, d’animation et de plaisir à ces vues — tout comme le paysage pittoresque alentour. Le sujet principal est l’industrie même et ses structures, dont l’architecture est qualifiée, par l’auteur, de solide, moderne, mais surtout d’élégante, de plaisante et de « bon goût ». L’enjeu est de valoriser le tournant industriel de cette agriculture. L’île ne cultive pas seulement la canne à sucre, mais elle parvient à la transformer localement en un produit de plus grande valeur et extrêmement prisé. À ce titre, signe de sa prospérité, cet ingenio s’est doté de voies ferrées, facilitant les transports entre ses bâtiments, ainsi que de l’éclairage au gaz, permettant de ne pas interrompre le travail. 

Illustration 5 : Eduardo Laplante, Ingenio Flor de Cuba. (Casa de Calderas) [Sucrerie Fleur de Cuba. (Maison des chaudières)], Litografía de Luis Marquier, sixième livraison, août 1856 (Laplante et Cantero, 1857) (domaine public, University of Miami Libraries, Cuban Heritage Collection)

Et c’est cet aspect que les vues intérieures des sucreries veulent mettre en avant. L’enjeu est de montrer l’ordre et la grande modernité technique de la fabrication du sucre à Cuba. Les machines à vapeur, les forces hydrauliques et centrifuges permettent un meilleur rendement, moins de pertes et un gain de temps ainsi que, idéalement, une relative réduction du besoin en main-d’œuvre. 

Une fois la canne à sucre récoltée et séchée, elle est passée dans un moulin pour en exprimer son jus, le vesou. Ce processus est représenté à droite de l’image ci-dessus. Ce dernier est d’abord transporté dans des chaudières de défécation, la chaleur et l’adjonction de chaux permettent de clarifier le jus. Dans l’image, il s’agit de la première rangée de cuves, en partant de la droite. Puis le jus clarifié est conduit dans d’autres cuves, également chauffées, pour être concentré et converti en sirop. Dans l’illustration, il s’agit de la seconde série de cuves, légèrement en contrebas de la première. Ce sirop passe ensuite dans des chaudières sphériques et sous-vide, au nombre de trois dans notre estampe, pour être cuit et cristallisé. Le sucre se répartit ensuite dans les refroidisseurs, des tables verticales parcourues de tuyaux horizontaux. Les plaques de sucre obtenues sont ensuite broyées puis envoyées dans des turbines dans lesquelles la force centrifuge permet de sécher le sucre et d’en séparer la mélasse qui servira à la fabrication du rhum. Toutes ces machines fonctionnent grâce à la vapeur produite par huit générateurs visibles à l’arrière-plan de l’image. 

Ces images, par leur qualité, leur beauté et leur précision, cherchent autant à documenter qu’esthétiser une industrie pour en glorifier ses acteurs. La narrativité des images permet d’appréhender l’ensemble du processus de fabrication, explicité par les textes et plans. Les nouvelles machines et techniques sont également analysées et leurs marques mises en avant pour être conseillées auprès d’autres propriétaires n’ayant pas encore modernisé leurs plantations. Cependant, la collection ne se veut pas seulement encyclopédique, les lithographies, par leurs dessins et leurs couleurs, souhaitent satisfaire et interpeller les regards, notamment aux moyens des scènes costumbristes et des paysages pittoresques. Les industries sucrière et lithographique se sont associées pour glorifier les propriétaires de ces plantations et usines, pour en proposer des images extrêmement positives, loin de tout débat politique, au point d’en édulcorer grandement la réalité —l’esclavage n’étant aboli qu’en 1886 à Cuba. 

Et si le sucre peut nous sembler totalement absent de ces images, pour les personnes familières de ces atmosphères, il est finalement partout : dans le vent qui fait chanter les cannes à sucre, dans la douceur verte de la plante mordillée ou de son jus fraîchement exprimé, dans le bruit infernal et incessant des machines, dans la chaleur étouffante des chaudières, dans les douleurs liées à l’effort, dans les étourdissements du rhum, dans cet or blanc extrait de l’enfer pour adoucir l’amertume du café.

Bibliographie

Eduardo Laplante et Justo Germán Cantero, Los Ingenios. Colección de vistas de los principales ingenios de azúcar de la Isla de Cuba. Edición de lujo. El texto redactado por Justo G. Cantero, gentil-hombre de cámara de S. M. y Alférez Real de Trinidad, & &. Las láminas dibujadas del natural y litografiadas por Eduardo Laplante. Dedicado a la Real Junta de Fomento, Habana, Litografía de Luis Marquier, 1857. Disponible en ligne : https://digitalcollections.library.miami.edu/digital/collection/chc9999/id/17034, consulté le 31/08/2024.

Luís Miguel García Mora et Antonio Santamaría García, « Donde cristaliza la esperanza » dans Justo Germán Cantero et Eduardo Laplante, Los ingenios. Colección de vistas de los principales ingenios de azúcar de la isla de Cuba, édité par Luis Miguel García Mora et Antonio Santamaría, Madrid, Centro Estudios y Experimentación de Obras Públicas, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Fundación Mapfre Tavera, Doce Calles, 2005, p. 15-82. Disponible en ligne : https://digital.csic.es/handle/10261/53936, consulté le 31/08/2024.

Sylvie Mégevand, « Los Ingenios, de Cantero y Laplante : una obra de referencia de la sacarocracia cubana (1855-1857) » dans Prensa, Impresos y territorios. Obras de referencia y espacios regionales : en el mundo hispánico contemporáneo, sous la direction de Nathalie Ludec et PILAR, Rennes, Université Rennes 2 Haute-Bretagne, 2003, p. 11-22.

Sylvie Mégevand, « Sucre et café : entre enfer et paradis, les images contrastées de la plantation cubaine au milieu du XIXe siècle », Caravelle, n°85, 2005, p. 49-62. Disponible en ligne : https://www.persee.fr/doc/carav_1147-6753_2005_num_85_1_2900, consulté le 31/08/2024.

Emilio Cueto, Mialhe’s Colonial Cuba. The Prints That Shaped the World’s View of Cuba, Miami, The Historical Association of Southern Florida, 1994. Disponible en ligne : https://dloc.com/fr/AA00065012/00001/images, consulté le 31/08/2024. 

Adelaida de Juan, Pintura Cubana. Temas y variaciones, México, Universidad Nacional Autónoma de México, 1980.