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les illuminations de teulé

Clément Lemoine

[Septembre 2016]

Rares sont les transfuges à avoir aussi bien réussi que Jean Teulé. On s’en souvient, avant de trouver un public fidèle en littérature, l’écrivain avait vécu une première carrière de dessinateur. Mais si aujourd’hui le petit monde de la bande dessinée se plaît à adapter ses romans, ses albums ont pour la plupart disparu du paysage. Un d’entre eux, Bloody Mary (Glénat, 1983), a pourtant donné son nom au prix des critiques de bande dessinée pendant quatorze années, avant de s’éclipser à son tour de la mémoire collective. Seuls Gens de France et Gens d’ailleurs, ses dernières créations, les seules qui n’aient pas relevé de la fiction, restent disponibles grâce au catalogue de ego comme x [1].

Ce double recueil de reportages a eu une influence notable sur la génération d’auteurs des années 1990, ceux qui installèrent autobiographie et bande dessinée du réel dans les pratiques éditoriales : « il est l’un de nos pères », résume Loïc Néhou dans la préface de sa réédition ; « on revient à des trucs [qu’il a] essayés en 1986 », ajoute Grégory Jarry [2].

En effet, il n’est pas difficile de trouver une descendance à ses reportages, aujourd’hui monnaie courante en bande dessinée, ou à son utilisation permanente de la photographie : Le Photographe de Didier Lefèvre, Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier, ou Yékini, roi des arènes, de Lisa Lugrin et Clément Xavier, entre autres exemples, ont construit ou appuyé leur récit sur des images documentaires, sans y mettre la même systématisation. Au-delà de la bande dessinée, si on en croit Loïc Néhou, « bien des journalistes de télévision, radio ou presse écrite ont un fort tribut à payer à cet explorateur de génie qui les a devancés de 15 ans ! » On se souvient notamment du reportage sur « La soucoupe volante de Jean-Claude », qui devait être repris un peu plus tard dans un épisode mémorable de l’émission Strip-tease [3].

© Jean Teulé & Éditions ego comme x

Mais ce qui rend vivant Gens de France et d’ailleurs, trente ans après sa première parution, c’est que loin d’être seulement un point d’origine, la série de reportages se présente également comme un lieu de contestation. Rejet des identités toutes faites et contrepoint ironique aux certitudes, elle brasse les idées formelles en cours et délimite un nouvel espace de liberté.

Un des premiers traits distinctifs du travail de Teulé, qui le rapproche des auteurs de la génération suivante, tient aux sentiments mitigés affichés pour la famille de la bande dessinée – à laquelle il appartient encore, mais dont il commence à s’éloigner.
Cela fait huit ans qu’il a publié ses premières planches dans L’Écho des Savanes [4], et il continue à travailler pour Zéro et (À Suivre), revues gravitant toujours dans le même domaine. Lui-même se définit comme dessinateur : « Je fais des B.D. reportages », explique-t-il à l’avocat qu’il interroge dans « Paul-Albert Baudoüin (1844-1931) peintre de mairies et de vestibules » [5]. Cependant, ces planches ont toujours porté la marque d’une différenciation évidente : le support de la photographie, même grattée, retouchée et coloriée, l’ont déjà situé dans une marge esthétique en compagnie de Bazooka ou de Jean-Claude Claeys. Les reportages de Gens de France et d’ailleurs, s’ils se placent dans la continuité formelle de Bloody Mary ou de Copy-rêves, font s’inverser le rapport texte-image : Teulé laisse de plus en plus souvent la première place aux mots, comme si le visuel n’avait plus valeur que d’illustration. Mis à part les retouches faites directement sur les photos, les seuls dessins présents dans le recueil sont ceux d’invités, peintre sénégalais ou prostituée bruxelloise.

La "jambe" de Rimbaud évoque le poète en dessins naïfs.

C’est surtout dans le discours sur le petit milieu bédéphile que Teulé marque son éloignement. Critique, et en particulier dans un reportage effectué au festival d’Angoulême : « Les festivals d’Happy-Mike ». L’auteur y suit un jeune fan qui écume les conventions en admirant béatement les auteurs. En album, le récit est précédé de quelques lignes d’introduction : « Si un jour il n’y a plus qu’un seul lecteur de BD au monde, ce sera Happy-Mike. Mais c’est normal. Pour lui, la BD c’est médicamenteux. Il n’y a bien qu’à cette seule condition que je comprenne qu’on en lise encore. Dommage ! La BD, ça aurait pu être beau comme l’art égyptien. » En creux, dans le portrait d’Happy-Mike se cristallisent les principaux reproches faits à l’industrie de la bande dessinée : elle se destine à un public naïf (les « puceaux boutonneux »), vise à remplacer la vie (Happy-Mike a dû être émasculé à 16 ans pour raisons médicales, et fantasme sur des aventures exotiques) et se transforme en produit interchangeable (Happy-Mike évalue les prix en nombre d’albums, et se refuse à hiérarchiser les auteurs, élevant toute bande dessinée par principe « au top niveau »).

© Jean Teulé & Éditions ego comme x

Le médium est ici ramené à un fait de société dérisoire. Pour Teulé, c’est une façon de s’interdire la reconnaissance de ses pairs, de se dissocier de la profession. « Il faut bien que cet ersatz d’art serve à quelque chose », conclut-il, alors même qu’il fait le choix de laisser de côté le jeune public, l’évasion et la logique commerciale. Dès lors, le recours à la photo et au principe de reportage fait partie d’une démarche qui aboutit à se couper des traditions de la bande dessinée pour produire un récit libre de tout héritage.
Cela n’est donc pas un hasard si Teulé s’est ensuite détourné de la bande dessinée pour un long moment. Il est alors en train de s’installer à la télévision où il anime reportages puis courts métrages, pour L’Assiette anglaise de Bernard Rapp [6] ou pour Nulle Part Ailleurs de Philippe Gildas – et la littérature ne tardera pas à l’attraper dans ses filets [7]. Gens de France et Gens d’ailleurs forment un pivot dans sa bibliographie : il est cohérent que l’auteur, alors au carrefour des moyens d’expression, fasse le choix d’une forme mixte, indépendante de tout cadre. Ce refus d’un modèle se retrouve encore dans la gestion contemporaine de la BD de reportage, qui continue de s’incarner dans des formes aussi nombreuses que les auteurs qui la pratiquent.

Le paradoxe de Gens de France, c’est que Teulé y affiche la même ironie vis-à-vis du modèle journalistique qu’il est en train d’épouser. Comme dans ses références à la bande dessinée, il refuse d’intégrer les codes et les implicites du costume qu’il revêt.
Dans sa mise en page, il opte plus souvent pour une logique de colonnes que pour une logique de strip, au risque parfois de bousculer le sens naturel de la lecture, affichant ainsi sa volonté de rupture avec la bande dessinée. Mais les couleurs vives qu’il appose sur les photos [8] témoignent de sa méfiance envers une utilisation purement documentaire de l’outil. Il ne les donne pas seulement comme gages de son reportage, mais comme des composantes de son esthétique, parties prenantes de la modernité de ses planches.


En réalité, Teulé se met en scène comme reporter, plus proche de Tintin que de Robert Capa. Il est celui qui interroge, qui rencontre, mais aussi qui s’aventure au hasard. Le voilà qui part sur les traces du meurtre du petit Grégory ou de Sœur Emmanuelle, sujets déjà traités dans la presse généraliste. Mais il cherche toujours l’angle différent qui donnera à son reportage une dimension humaine plus que factuelle. « Je ne faisais pas des reportages, finalement j’allais voir des gens comme on aurait été voir des cousins, on faisait des photos, je les écoutais, je leur faisais dire des conneries... c’était tout simple [9]. » D’où une galerie de rencontres où les illuminés succèdent aux marginaux.
Est-il vraiment journaliste ? C’est sans doute Gens de France qui lui servira de carte de visite pour entrer à la télévision, et il mêlera dès lors plus ou moins les casquettes [10]. Dans ses interventions télévisées non plus, il ne semble pas parfaitement calé dans le rôle. Mais ici tout particulièrement, Teulé ne manque pas une occasion de prendre une distance ironique avec les professionnels, les vrais. Étudiant les vautours qui récupèrent l’image de Dali en attendant sa mort [11], il n’oublie pas d’y inclure le directeur de France-Soir dont la Une et les quatre pages de nécrologie sont déjà prêtes. « Je ne suis pas prêt de vous embaucher ici ! » proteste Guy Letellier. Réponse de l’intéressé : « Je n’aurais jamais pensé à vous le demander. » Teulé n’est qu’un amateur, au sens étymologique. Il s’amuse à tricher avec les conventions, brisant le secret des sources ou la pseudo-neutralité. Dans les manifestations étudiantes, il donne des conseils pratiques – les mêmes – aux groupes hostiles du GUD et des redskins. Son collègue de s’exclamer, perplexe : « Tu travailles pour qui, toi ? » Teulé semble conclure que tout cela n’a pas grande importance, que la vie est un jeu dérisoire et que le journalisme n’est qu’un rôle comme un autre. La seule chose à retenir, c’est que le CPE des classes préparatoires de Louis Le Grand, Le Nistour, « est un con » [12].
Au-delà, tout ce qui ressemble à une conviction profonde est à manipuler avec la plus grande méfiance : « Le tract expliquait ce qu’est l’uranium. Apparemment, il est contre [13]. » L’objet est d’abord de citer, de retranscrire le moment sans entrer dans une fausse dialectique d’apparat. Le contraire de la petite phrase politicienne.

Plus loin, enquêtant sur les croyances populaires à la Réunion, il promet de masquer un nom que pourtant il prend en photo, et retranscrit, dans les vignettes suivantes [14]. Sa propre hypocrisie devient alors le sujet de son traitement ironique, faisant de lui un chiffon versatile dénué de valeur morale. Si des riches lui font un procès, il ne retire pas le chapitre du livre, mais ajoute un bandeau noir sur les noms litigieux, mettant à nouveau en scène l’envers du décor.
Dans toutes ces occurrences, l’auteur devient celui qui dénonce, qui dévoile. S’il a recours à la chronologie [15], aux schémas [16], aux flèches [17], c’est pour nous donner des informations sans importance. Si le cadrage d’une photo est soigné, c’est pour nous montrer la braguette ouverte du maire [18]. Comme un jeu de dupes qui donnerait à voir le vide des discours pour l’opposer à la réelle complexité humaine.

Cela ne veut pas dire que Teulé ne prend pas position. Au contraire, il ne cache pas ses préférences pour les faibles. Une visite à l’hôpital psychiatrique de Privas lui permet de dénoncer les conditions d’existence des patients, encouragé par « quelques psychiatres qui ont entrepris la lutte il y a quelques années » [19]. La thématique du Front national, abordée à plusieurs reprises, ne laisse pas de doutes sur ses convictions profondes : l’auteur se méfie de la pureté de la race [20].

Dernière planche du récit Le soutien-gorge de Zhora.

Quand il raconte le suicide de Zhora, « une petite crouille » et « une sale petite voleuse », il ne la fait pas plus belle qu’elle ne l’était – une petite photo de carte scolaire suffit pour régler la question – mais il accuse moins la famille que le magasin qui profite de la situation, que la presse locale qui juge sommairement, que la société qui semble s’en moquer [21]. Sans doute peut-on lire aussi un brin de mélancolie pour cette race blanche vouée à disparaître ? Petits blancs vous serez tous mangés, titre un livre en vitrine à Dakar [22]. Derrière l’apparente neutralité de la forme, qui met face à face les manifestants et les communautés, il y a la hargne envers une époque qui le blesse. À la fin de « Marseille crache sur la tombe de Defferre », aux vignettes tricolores, il demande au médecin un deuxième tube de cortisone, pour tout oublier.

On en apprend beaucoup sur l’homme, au fil des étranges passions qu’il semble avoir pour la prostitution, les corridas, l’art naïf et les amours malheureux. « C’est un portrait en creux [23]. » Au point qu’un reportage sur l’écologie en Lozère vire au débat sur le tragique en amour, et en premier lieu dans le quotidien de l’auteur. Jean de France ou Jean d’ailleurs, pourrait-on se demander en mettant côte à côte les deux couvertures originales, qui opposent la cocarde bleu blanc rouge et le grand sourire de Teulé.

Faits divers, rumeurs, ragots : il donne la parole au peuple. « Mais on ne dit plus peuple, non ? Comment dit-on déjà ? ‒ Les gens. » [24] Les vivants. Alors il passe une petite annonce pour trouver Cléopâtre, fait faire l’horoscope du centre Pompidou, rencontre le petit-neveu de Rimbaud pour lui parler de ce grand-oncle qu’il n’a jamais lu.
Sa langue est familière, ses mots parfois grossiers. De la même façon qu’il n’intègre presque pas de dessins personnels, Teulé semble emprunter ses mots à la langue du temps, une façon de faire moderne et de s’acclimater. Il décrit la société d’aujourd’hui dans sa diversité. Après avoir présenté des originaux, il conclut : « Des gens, en les voyant passer, se moqueront d’eux. Ils auront tort. » [25] Car lui-même offre d’abord au regard la douleur derrière la fantaisie, l’humanité derrière la folie.
C’est que Jean semble s’identifier à tous ceux qu’il rencontre. Et les détester, parce qu’il leur ressemble. Dans un curieux mélange de misanthropie et de populisme, il ridiculise les faibles pour mieux s’y associer au moment d’attaquer les puissants. « Fais chier les pauvres, ils n’ont pas d’avocat [26] ! », lui conseillait le professeur Choron. Avec son sens de l’équité, Teulé décide donc de faire chier tout le monde : la préfète qui se prend pour une artiste, le prêtre lorrain qui se prend pour le pape, le lunatique qui se prend pour le fiancé d’une morte. Jamais il ne les détrompe, choisissant au contraire de les accompagner dans leur brin de démence, comme si c’était cette folie douce qui servait de point commun à tous ces « gens », nous compris.

Sa misanthropie est universelle, sa cruauté ressemble à de l’humanisme. « Sur un mur, je vois un graffiti. "Méfiez-vous de vos semblables". Je prends ça pour son mari, je prends ça pour elle. Pour ceux qui lui bavent dessus. Je prends ça pour moi. » [27] Il se sent taureau à la corrida, intégriste à la plage. S’en veut d’être gentil devant Sœur Emmanuelle. Un cynisme qui est aussi un des ressorts puissants de l’humour, digne d’Émile Ajar.

La "Montagne cassée" de Sœur Emmanuelle

C’est certain, il y a bien un cousinage entre ce monsieur Armand, persuadé de vivre une histoire d’amour avec une adolescente morte 28 ans avant leur rencontre, et Teulé lui-même, se prétendant amoureux de Cléopâtre auprès de qui veut l’entendre. À la différence que Teulé, en sortant de la Bibliothèque nationale, conclut « … et je pense à autre chose » tandis que monsieur Armand continuera de croire à sa liaison pendant 28 ans de plus, en dépit de deux mariages successifs. Ce qui terrifie Teulé, c’est quand la vie refuse d’avancer. Les témoins de ces reportages tiennent par des obsessions qui les immobilisent tels qu’en eux-mêmes, pour une durée indéterminée. Comme les statues de coquillage de ce couple qui passe tous les étés à parcourir les plages de France et d’ailleurs.

De son côté, l’auteur continue son chemin. C’est en cela qu’il est poète, qu’il affirme la nécessité d’être moderne, malgré tout le dégoût qu’on peut en avoir. On retrouve de page en page un questionnement sur la beauté et ce qu’elle devient : la mort de Dali, entouré de vautours qui profitent de sa signature, l’avenir du centre Pompidou dont une voyante prédit la fin prochaine, la postérité d’un peintre pompier et la disparition de la momie de Cléopâtre. Lorsque Teulé se promène dans Charleville-Mézières, sur les traces du poète adolescent, c’est en compagnie d’une fille mauvais genre dont il ne nous montre d’abord que la jambe, avec en rouge « un truc qui pousse ». « Pour moi, maintenant, tu seras "la jambe de Rimbaud". C’est toi qui prendras les photos. » [28] La maladie est ainsi liée à l’art, la putréfaction porteuse de création. Rarement une œuvre de journalisme aura autant pris conscience de son ancrage dans le passage du temps.
Dès lors, les images et les gens semblent difficiles à fixer. Comme Jean lui-même, qui se montre à peine, plongeant au loin sans qu’on puisse le reconnaître [29], à côté de sa compagne au visage recouvert. Comme Druillet, dont il aligne les photos passées et présent. Comme la jambe de Rimbaud, qu’il nous désigne subitement et à la suite dans un visage aux cheveux multicolores, dans le pas d’une vieille dame et dans une lettre manuscrite [30].
Les lieux sont les seuls personnages qui restent. L’hôtel « pisse sous lui » [31] et le centre Pompidou fête son anniversaire. Pour comprendre Patrick Henry, le mieux est encore de prendre en photo les endroits par où il est passé, y compris cette porte de prison qui semble être le témoignage le plus rigoureux qui soit. En procédant ainsi, Teulé prend le contrepied de la carte postale où on peut flécher « Je suis ici ». Car il faut se moquer des cartes postales et prendre le sphinx en photo par derrière. Voyager, en Égypte ou à la Réunion, c’est une autre façon de reprendre le fil d’un même récit, d’une même recherche poétique des petits bouts de vie pour lutter contre l’immobile.

Première planche du récit Les ronds de la Vologne sur l’affaire Grégory.

On ne s’étonnera pas que Rimbaud, l’homme aux semelles de vent, lui serve de baromètre poétique. Les lieux de ses voyages tracent curieusement une ligne méridienne qui descend vers le Sud, vers l’Afrique, un peu sur les pistes du poète aventurier. Dans son premier roman, Rainbow pour Rimbaud, il réinvestira bon nombre des reportages de Gens de France : Charleville-Mézières, bien sûr, mais aussi Le Caire, le Sénégal et l’océan indien.
Est-ce à dire qu’en abandonnant la bande dessinée pour la télévision, puis l’écriture, l’auteur suit la même démarche que le jeune poète lâchant la plume pour de nouvelles aventures ? C’est en tous cas le même désir de vivre, de s’inscrire dans le réel en toute liberté, qui incite l’un et l’autre à chercher la beauté dans la rupture avec le passé. Gens de France, c’est une fascination qui refuse de rester bouche bée, un désir de n’être jamais sidéré, une anti-stupéfaction, une roue assez forte pour entraîner les choses inertes dans son mouvement.

Clément Lemoine

[1Gens de France et d’ailleurs, ego comme x, 2005.

[2] Entretien entre Grégory Jarry et Jean Teulé paru dans le catalogue ego comme x en 2005, disponible sur le site ego-comme-x.com. Dernière consultation le 28/05/2016.

[3La soucoupe et le perroquet, 5 juillet 1993. L’épisode continue d’alimenter les forums et les groupes de discussion sur Internet. À noter qu’avant Teulé, le sujet avait déjà été traité par différents journalistes, et notamment par FR3. « Ce projet démentiel attire la presse régionale ; on me sollicite de toutes parts », témoignait à l’époque Jean-Claude Ladrat (Don Quichotte des Bermudes, éditions de la Sévigne, 1984).

[4] Selon le Dictionnaire Larousse de la BD, la période bande dessinée de Teulé couvre les années 1978-1989, dont 1986-1989 consacré au reportage. Les albums de Casterman datent de 1988 et 1990.

[5] Plus loin (p.184), il réaffirme : « Je ne suis pas écrivain ». Quelques années plus tôt, en parlant avec Henri Filippini du court récit Filles de nuit, il disait : « C’est une “B.D. - reportage - fiction”. » (Mode d’emploi, en introduction de Copy-rêves, Glénat, 1984.)

[6] Sur Antenne 2 du 12 septembre 1987 au 24 juin 1989.

[7] Son premier livre comme écrivain sera Rainbow pour Rimbaud, chez Julliard, en 1991.

[8] Couleurs probablement dues à Zazou Gagarine. « Zazou, grâce à ses couleurs, radoucit ce côté un peu sec et en même temps apporte de la lisibilité. Et puis, c’est vachement beau c’qu’elle fait. C’est la meilleure ! » (Mode d’emploi, op. cit.).

[9] Entretien entre Grégory Jarry et Jean Teulé, op. cit.

[10] Au moins une de ses B.D. reportages, « La soucoupe et le perroquet », semble avoir été réalisée à l’origine pour l’émission L’Assiette anglaise. (C’est en tous cas ce qu’affirme un internaute sur le forum http://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/TV-Radio/wanted-soucoupe-striptease-sujet_18106_10.htm)

[11] « Salvador Dali », Gens de France et d’ailleurs, p. 156.

[12] « Quatre filles, quatre manifs », Gens de France et d’ailleurs, p. 93.

[13] « Hippies et mantes religieuses », Gens de France et d’ailleurs, p. 76.

[14] « Les désenvoûtements de Madame Visnelda », Gens de France et d’ailleurs, p. 139.

[15] « Le jour où Patrick Henry sortira de prison », Gens de France et d’ailleurs, p. 57.

[16] « La soucoupe volante de Jean-Claude », Gens de France et d’ailleurs, p. 135.

[17] « Glissades à la montagne », Gens de France et d’ailleurs, p. 108.

[18] « La dame blanche du pont Albert Louppe », Gens de France et d’ailleurs, p. 53.

[19] « Les dessins de Claude », Gens de France et d’ailleurs, p. 43.

[20] « La race blanche, la pure, la cent pour cent. (…) Ça pue, et c’est très triste », « Les Oubliés de Mafate », Gens de France et d’ailleurs, p. 155.

[21] « Le soutien-gorge de Zhora », Gens de France et d’ailleurs, p. 82.

[22] « Dakar fo doule », Gens de France et d’ailleurs, p. 206.

[23] Entretien entre Grégory Jarry et Jean Teulé, op. cit.

[24] « La préfète s’accroche au pinceau », Gens de France et d’ailleurs, p. 68.

[25] « Les coquillages collés de Monique », Gens de France et d’ailleurs, p. 222.

[26] Entretien avec Christian Rosset filmé en 2009, disponible sur le site ego-comme-x.com, dernière consultation le 28/05/2016.

[27] « La préfète s’accroche au pinceau », Gens de France et d’ailleurs, p. 70.

[28] « La jambe de Rimbaud », Gens de France et d’ailleurs, p. 182.

[29] « Hippies et mantes religieuses », Gens de France et d’ailleurs, p. 81 ; c’est une des très rares images le représentant, hormis quelques photos posées en compagnie de ses rencontres et la couverture de Gens d’ailleurs.

[30] « La jambe de Rimbaud », Gens de France et d’ailleurs, p. 188.

[31] « La cogida d’Ortega Cano », Gens de France et d’ailleurs, p. 73.