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Le metacomic : la réflexivité dans le comic book de super-héros contemporain

Thèse par Camille - Baurin
Sous la direction de Mellier, Denis
doctorat en Lettres & Langues, Spécialité Arts2012- Poitiers

« Comic book » est un terme anglo-saxon, plus spécifiquement américain, employé pour désigner les fascicules de bande dessinée. Il a trouvé son autonomie en 1938 avec la création de « Superman » qui a amorcé l’hégémonie de la figure du « super-héros » dans la production. Au cours du vingtième siècle, éditeurs et auteurs ont eu recours à des stratégies de conquête et de fidélisation du lectorat dont le procédé de la réécriture est le plus significatif. Le super-héros fut alors soumis à l’interprétation de nombreux créateurs et devint le témoin à multiples facettes de l’Histoire des États-Unis. Il s’est dessiné à partir des années quatre-vingt une tendance réflexive qui prend cette figure comme objet critique et qui a donné naissance à ce qu’on appelle ici le « metacomic ». À partir d’un corpus représentatif, cette thèse est consacrée aux stratégies qui fondent cette réflexivité et aux discours qu’elle véhicule dans les œuvres. Elle se divise en quatre chapitres. Le premier est un descriptif de l’industrie du comic book qui explique ses particularités et l’hégémonie en son sein du genre « superhéroïque ». Le second est dédié aux processus formels qui permettent de justifier la constitution du corpus en définissant la réflexivité des œuvres. Le troisième est voué à une analyse du caractère idéologique de cette métafiction, afin de montrer en quoi la mise en crise du super-héros sert un discours sur l’Histoire et la politique américaines. Le dernier s’intéresse à la manière dont les œuvres consacrent le super-héros comme figure de l’imagination : adoptant une approche fictionnaliste, on y démontre comment transfictionnalité et univers fictionnels sont utilisés pour revisiter - voir sur theses.fr

mots-clés : Comic book ; Super-Héros ; Réflexivité ; Métafiction ; Bande dessinée ; Alan Moore

« Comic book » est un terme anglo-saxon, plus spécifiquement américain, employé pour désigner les fascicules de bande dessinée. Il a trouvé son autonomie en 1938 avec la création de « Superman » qui a amorcé l'hégémonie de la figure du « super-héros » dans la production. Au cours du vingtième siècle, éditeurs et auteurs ont eu recours à des stratégies de conquête et de fidélisation du lectorat dont le procédé de la réécriture est le plus significatif. Le super-héros fut alors soumis à l'interprétation de nombreux créateurs et devint le témoin à multiples facettes de l'Histoire des États-Unis. Il s'est dessiné à partir des années quatre-vingt une tendance réflexive qui prend cette figure comme objet critique et qui a donné naissance à ce qu'on appelle ici le « metacomic ». À partir d'un corpus représentatif, cette thèse est consacrée aux stratégies qui fondent cette réflexivité et aux discours qu'elle véhicule dans les œuvres. Elle se divise en quatre chapitres. Le premier est un descriptif de l'industrie du comic book qui explique ses particularités et l'hégémonie en son sein du genre « superhéroïque ». Le second est dédié aux processus formels qui permettent de justifier la constitution du corpus en définissant la réflexivité des œuvres. Le troisième est voué à une analyse du caractère idéologique de cette métafiction, afin de montrer en quoi la mise en crise du super-héros sert un discours sur l'Histoire et la politique américaines. Le dernier s'intéresse à la manière dont les œuvres consacrent le super-héros comme figure de l'imagination : adoptant une approche fictionnaliste, on y démontre comment transfictionnalité et univers fictionnels sont utilisés pour revisiter