Le journal satirique El Papus (1973-1987) : expressions de la contre-culture dans la bande dessinée de la Transition espagnole
Thèse
par
Marine - Lopata
Sous la direction de Franco, Marie
doctorat en Études hispaniquesen cours depuis 2009- Université Sorbonne Paris Cité
Paris- France
Au cours des années soixante et soixante-dix, des mouvements de contestation sociale, politique et culturelle voient le jour dans différents pays occidentaux. Les nombreuses similitudes que présentent ces mouvements, en dépit de leur éloignement géographique, conduisent à s’interroger sur la circulation de pratiques et d’idées contre-culturelles. La présente étude apporte une pierre à cet édifice en construction à travers l’analyse de la partie graphique de la revue « satirique et neurasthénique » El Papus, qui voit le jour le 20 octobre 1973. Le parti pris dans cette étude est de considérer que la contre-culture ne se manifeste pas uniquement dans sa dimension underground et que des formes d’expression empruntent les circuits de production et de diffusion classiques. Pour atteindre l’objectif assigné dans ce travail, le concept de « contre-culture » sera le point de départ de notre réflexion. Nous retracerons dans la première partie le contexte de diffusion de la contre-culture en Espagne et proposerons des pistes de réflexion pour comprendre comment les collaborateurs de El Papus se sont familiarisés avec de nouvelles idées et esthétiques venues de l’étranger, et tout particulièrement de France et des États-Unis. L’analyse que nous proposons dans la deuxième partie reposera sur un double objectif : montrer dans quelle mesure El Papus présente les caractéristiques esthétiques de la contre-culture (transgression, laideur et « mauvais goût »), et mettre en lumière la façon dont les collaborateurs de la revue se sont appropriés trois sources d’inspiration esthétique : la revue satirique française Hara-Kiri, le magazine américain Mad, et la bande dessinée underground américaine également. - voir sur theses.fr
mots-clés : Espagne
Au cours des années soixante et soixante-dix, des mouvements de contestation sociale, politique et culturelle voient le jour dans différents pays occidentaux. Les nombreuses similitudes que présentent ces mouvements, en dépit de leur éloignement géographique, conduisent à s’interroger sur la circulation de pratiques et d’idées contre-culturelles. La présente étude apporte une pierre à cet édifice en construction à travers l’analyse de la partie graphique de la revue « satirique et neurasthénique » El Papus, qui voit le jour le 20 octobre 1973. Le parti pris dans cette étude est de considérer que la contre-culture ne se manifeste pas uniquement dans sa dimension underground et que des formes d’expression empruntent les circuits de production et de diffusion classiques. Pour atteindre l’objectif assigné dans ce travail, le concept de « contre-culture » sera le point de départ de notre réflexion. Nous retracerons dans la première partie le contexte de diffusion de la contre-culture en Espagne et proposerons des pistes de réflexion pour comprendre comment les collaborateurs de El Papus se sont familiarisés avec de nouvelles idées et esthétiques venues de l’étranger, et tout particulièrement de France et des États-Unis. L’analyse que nous proposons dans la deuxième partie reposera sur un double objectif : montrer dans quelle mesure El Papus présente les caractéristiques esthétiques de la contre-culture (transgression, laideur et « mauvais goût »), et mettre en lumière la façon dont les collaborateurs de la revue se sont appropriés trois sources d’inspiration esthétique : la revue satirique française Hara-Kiri, le magazine américain Mad, et la bande dessinée underground américaine également.