La bande dessinée, entre sémiotique et psychanalyse
Thèse
par
Juliette - Marotta
Sous la direction de Christian, Bonnet - Guy, Gimenez
Doctorat de Psychologie2020- Aix-Marseille Université- Psychologie
Lyon- France
Ce travail de recherche s’attache à explorer la clinique de la bande dessinée, avec pour objectif de saisir ce qui structure sa narration, sa matérialité et son système langagier, tout cela dans la perspective d’éclairer quelles en sont les potentialités signifiantes. Cette recherche s’inscrit au carrefour d’une rencontre entre psychanalyse et sémiotique de la bande dessinée.
mots-clés : bande dessinée ; sémiotique ; psychanalyse ; analyse structurale ; Processus psychiques
Ce travail de recherche s’attache à explorer la clinique de la bande dessinée, avec pour objectif de saisir ce qui structure sa narration, sa matérialité et son système langagier, tout cela dans la perspective d’éclairer quelles en sont les potentialités signifiantes. Cette recherche s’inscrit au carrefour d’une rencontre entre psychanalyse et sémiotique de la bande dessinée, sans laquelle elle n’aurait pu exister. Au fond, il s’agit de comprendre quels sont les processus psychiques qui vont être réactualisés par le rapport à la bande dessinée et à ses spécificités langagières. Cet écrit s’est nourri de bandes dessinées réalisées dans la cadre de soins hospitaliers en psychiatrie mais aussi de l’oeuvre de Manu Larcenet qui, si elle ne s’inscrit pas spécifiquement dans le champ psychiatrique, est teintée par la question de la souffrance psychique. Dans l’étroite lignée Freudienne, c’est par la « psychanalyse structurale », méthodologie d’approche inspirée des apports structuralistes de Arasse et de Barthes, que ces différentes productions sont saisies, interrogées et parlées. Trois lignes directrices organisent ce texte et sont explorées dans leurs spécificités comme dans leurs entrecroisements. La bande dessinée est attrapée en premier lieu du côté de la corporéité psychique en tant qu’elle est pétrie par le temps et l’espace. Dans un deuxième temps c’est le travail de pensée qui est exploré, dans la manière dont la bande dessinée le réactive et le soutient. Enfin, la bande dessinée est saisie du côté du transfert et de ce qui, en creux et à l’endroit de ses discontinuités, ses vides et pleins, peut se rejouer du rapport aux premiers objets d’amour. Entre psychanalyse et sémiotique, cette recherche s’offre comme une ouverture, une pierre à l’édifice pour penser une clinique de la bande dessinée, qui reste toutefois un objet d’exploration nouveau dans le champ de la psychologie clinique et de la psychopathologie et, par-là, nous réserve certainement encore bien des surprises.