La bande dessinée autobiographique francophone (1982-2013) : Transgression, hybridation, lyrisme
Thèse
par
Catherine - Mao
Sous la direction de Dürrenmatt, Jacques
thèse de doctorat2014- Université Paris 4- Langue et littérature françaises
Paris- France
Apparue aux États-Unis dans les années 70, la bande dessinée autobiographique s’est épanouie plus tardivement en France : très consciente d’elle-même, elle s’est structurée dans les années 90 d’un point de vue collectif et éditorial et s’est révélée en cela pleinement structurante. Cette alliance n’allait pourtant pas de soi puisqu’elle semble rompre par nature avec d’autres formes du neuvième art, à commencer par l’aventure, la science-fiction ou le divertissement, autrement dit avec ce qui constitue parfois dans l’imaginaire commun la vocation même de la bande dessinée. L’écriture de soi semble donc fournir de manière spontanée les outils d’un décloisonnement : la transgression, l’hybridation et le lyrisme apparaissent comme trois modalités d’ouverture de l’espace traditionnel du neuvième art. À la recherche de nouveaux équilibres créatifs, l’auteur s’est notamment confronté à l’épineuse question de l’autoportrait. Traditionnellement art du personnage, la bande dessinée force le dessinateur à résoudre des équations qui semblent a priori insolubles et à inventer des ruses qu’il nous revient de décrire : l’autoportrait s’hybride avec l’autoreprésentation, l’identité avec l’altérité, le réel avec la fiction. C’est tout un changement de paradigme que la bande dessinée autobiographique introduit dans l’ordre de la représentation et de la narration : de ce point de vue, elle offre un fil conducteur permettant de traverser l’histoire et la modernité du neuvième art. - voir sur theses.fr
mots-clés : autobiographie ; autofiction ; hybridation
Apparue aux États-Unis dans les années 70, la bande dessinée autobiographique s’est épanouie plus tardivement en France : très consciente d’elle-même, elle s’est structurée dans les années 90 d’un point de vue collectif et éditorial et s’est révélée en cela pleinement structurante. Cette alliance n’allait pourtant pas de soi puisqu’elle semble rompre par nature avec d’autres formes du neuvième art, à commencer par l’aventure, la science-fiction ou le divertissement, autrement dit avec ce qui constitue parfois dans l’imaginaire commun la vocation même de la bande dessinée. L’écriture de soi semble donc fournir de manière spontanée les outils d’un décloisonnement : la transgression, l’hybridation et le lyrisme apparaissent comme trois modalités d’ouverture de l’espace traditionnel du neuvième art. À la recherche de nouveaux équilibres créatifs, l’auteur s’est notamment confronté à l’épineuse question de l’autoportrait. Traditionnellement art du personnage, la bande dessinée force le dessinateur à résoudre des équations qui semblent a priori insolubles et à inventer des ruses qu’il nous revient de décrire : l’autoportrait s’hybride avec l’autoreprésentation, l’identité avec l’altérité, le réel avec la fiction. C’est tout un changement de paradigme que la bande dessinée autobiographique introduit dans l’ordre de la représentation et de la narration : de ce point de vue, elle offre un fil conducteur permettant de traverser l’histoire et la modernité du neuvième art.