Heros de bande dessinée – entre présence et absence
Thèse
par
Charles - Combette
Sous la direction de Sauvanet, Pierre
doctorat en Arts plastiquesen cours depuis 2009- Université Bordeaux 3
Au cours de notre recherche, nous nous proposons de traiter la question suivante : Comment rendre un héros de bande dessinée identifiable tout en permettant au lecteur de s’identifier à lui ? Plus précisément, il s’agit de chercher les moyens graphiques qui permettent de désigner un personnage comme héros aux yeux du lecteur, et ceux qui poussent le lecteur à se projeter dans ce héros. Pour cela, il faut nécessairement que le héros soit à la fois présent à l’esprit du lecteur, qu’il soit fortement affirmé, et qu’il soit aussi suffisamment absent de la conscience du lecteur pour que celui-ci l’oublie et vive à sa place les péripéties du récit. Nous nous demanderons donc comment ce paradoxe entre caractérisation et effacement a été réglé par les auteurs de bandes dessinées. Nous traiterons ce sujet avec un regard de plasticien, tout d’abord parce que notre formation nous y invite, mais aussi parce que ce point de vue n’a été que peu souvent utilisé pour étudier la bande dessinée. En effet, la plupart des études publiées sur le sujet sont plutôt abordées sous l’angle de la sémiologie, de la sociologie ou de la psychanalyse. Loin de contester la validité de ces approches, il nous faut pourtant constater que la bande dessinée est avant tout un art d’images, de lignes et de couleurs. Il est donc légitime et même nécessaire d’aborder la bande dessinée par le biais de l’analyse plastique. Celle-ci nous conduira ensuite à des considérations plus générales et théoriques. - voir sur theses.fr
mots-clés : héros
Au cours de notre recherche, nous nous proposons de traiter la question suivante : Comment rendre un héros de bande dessinée identifiable tout en permettant au lecteur de s’identifier à lui ? Plus précisément, il s’agit de chercher les moyens graphiques qui permettent de désigner un personnage comme héros aux yeux du lecteur, et ceux qui poussent le lecteur à se projeter dans ce héros. Pour cela, il faut nécessairement que le héros soit à la fois présent à l’esprit du lecteur, qu’il soit fortement affirmé, et qu’il soit aussi suffisamment absent de la conscience du lecteur pour que celui-ci l’oublie et vive à sa place les péripéties du récit. Nous nous demanderons donc comment ce paradoxe entre caractérisation et effacement a été réglé par les auteurs de bandes dessinées. Nous traiterons ce sujet avec un regard de plasticien, tout d’abord parce que notre formation nous y invite, mais aussi parce que ce point de vue n’a été que peu souvent utilisé pour étudier la bande dessinée. En effet, la plupart des études publiées sur le sujet sont plutôt abordées sous l’angle de la sémiologie, de la sociologie ou de la psychanalyse. Loin de contester la validité de ces approches, il nous faut pourtant constater que la bande dessinée est avant tout un art d’images, de lignes et de couleurs. Il est donc légitime et même nécessaire d’aborder la bande dessinée par le biais de l’analyse plastique. Celle-ci nous conduira ensuite à des considérations plus générales et théoriques.