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état des lieux éditorial de la bande dessinée au Liban

Mémoire par Pierre-Nicolas - Van Aertryck
Sous la direction de Védrine, Hélène - Majdalani, Charif
master 22010-2011- Université Paris 4- Littérature française et comparée
Paris- France

Ce mémoire dresse un panorama de la bande dessinée au Liban : quelle est-elle ? quels sont ses circuits de diffusion ? quelle place pour le neuvième art dans ce pays du Moyen-Orient où l’on trouve, fait rarissime, des bandes dessinées locales ? Il montre également la place de la représentation du Liban au sein de cette bande dessinée.

mots-clés : Liban ; Medlej, Joumana ; Kerbaj, Mazen

Au sein du monde arabe, Beyrouth est un microcosme éditorial à part. Le Liban jouit d’une libéralité politique, économique et morale ce qui a permis à l’édition privée de s’épanouir. Le pays du cèdre est alors devenu une plateforme culturelle pour le Moyen-Orient qui vient s’y faire éditer comme ce fut le cas pour Mahmoud Darwich et Naguib Mahfouz, respectivement palestinien et égyptien d’origines. Mais le retard pris par l’édition locale reste palpable. _ La bande dessinée risque alors, dans un contexte éditorial tel, d’accumuler les contraintes éditoriales et d’accentuer son manque de célérité. On remarque qu’au Moyen-Orient, le Liban est le seul pays où l’on trouve des bandes dessinées locales. Cependant, elle souffre du même problème que l’édition littéraire qui ne sait quelle langue choisir pour s’implanter et être reconnue voire même consacrée. Une des initiatives éditoriales les plus visibles de ces dernières années, depuis 2008, {Samandal}, publie au sein de la même revue en arabe ainsi qu’en anglais et en français. Le format éditorial souffre de ce manque d’unicité. En effet, le format de la revue est celui d’un comic américain standard, mais il se présente comme une production indépendante francophone semblable à la revue {Lapin} de L’Association. _ La bande dessinée au Liban se caractérise par son manque de caractéristiques commune aux, très, différentes initiatives éditoriales menés. Nous sommes en présence d’une production très restreinte, disparate et morcelé. Cela fait que l’on en viendra à se demander si la bande dessinée libanaise existe ? _ Nous verrons qu’il s’agit d’un médium encore abstrait dans la chaine du livre libanaise, dans lequel l’amateurisme s’est professionnalisé et nous feront dialoguer les multiples formes éditoriales avec les thématiques abordées.