Enki Bilal : explorations d’un posthumanisme
Mémoire
par
Aurélien - Mérard
Sous la direction de Ortel, Philippe
master 12011-2012- Université Toulouse Le Mirail
Toulouse- France
En quoi la bande dessinée s’avère-t-elle particulièrement apte à penser des univers posthumains ? Et, partant, à faire explorer de nouveaux modes d’être au lecteur ? Nous nous proposerons de répondre à cette interrogation en l’illustrant avec l’exemple d’Enki Bilal.
mots-clés : esthétique ; humanisme ; Enki Bilal
Les nouvelles technologies sont en train de changer le visage de l'homme. L'avènement du posthumain serait désormais de l'ordre du possible, et plus seulement cantonné au seul genre de la science-fiction. Artistes et scientifiques partagent maintenant la tâche de dessiner cet homme nouveau. _ Les fictions imaginées par Enki Bilal s'attachent à dépeindre ce posthumain tour à tour comme un être aliéné et libéré. De cette ambivalence nait une esthétique particulière, tout aussi tragique que comique, mais fondamentalement dérangeante. Que pourrait alors nous dire cette esthétique sur notre hypothétique devenir posthumain ? Notre corpus est constitué de {La Trilogie Nikopol}, cycle narratif constitué de {La Foire aux immortels}, {La Femme piège} et {Froid Equateur}, ainsi que {La Tétralogie du monstre}, composé des récits suivants : {Le Sommeil du monstre}, {32 Décembre}, {Rendez-vous à Paris} et {Quatre ?}. Nous avons donc choisi de nous attacher à deux cycles narratifs distincts, où l’auteur, se trouvant seul aux commandes, maîtrise l’ensemble des paramètres de sa création. Le corpus s’étalant sur une trentaine d’années, il permettra également de déceler l’évolution du travail d’Enki Bilal, et donc ainsi de la penser en parallèle avec les évolutions technologiques.