Bande dessinée et figuration narrative

Les trois premières sections sont dédiées à l’art de la bande dessinée, sous l’égide de la Socerlid (cf. Structures et collectifs), la quatrième et dernière, conçue par Gérald Gassiot-Talabot, étant, elle, consacrée aux peintres du mouvement de la « figuration narrative » (Adami, Arroyo, Fahlström, Monory, Rosenquist, Télémaque…), qui servent de point de comparaison et de référence.

Ses concepteurs, Pierre Couperie, Claude Moliterni et Maurice Horn, privilégient la bande dessinée américaine, dans laquelle ils voient l’expression la plus achevée du médium et « le champ iconographique le plus riche ».

Explorant une série de thèmes tels que « la ville », « l’esthétique du noir et blanc », « la science-féerie » ou encore « la bulle », l’exposition ne présente aucune œuvre originale. Elle est constituée d’ektachromes et d’agrandissements photographiques présentés sur panneaux ou sur les faces de cubes assemblés en structures de formes diverses, dans une scénographie due à Isabelle Coutrot-Chavarot. Lorsque les images (parfois des planches entières, le plus souvent des cases) étaient originellement en couleur, elles sont « nettoyées » pour être rendues à la pureté du noir et blanc, l’agrandissement ayant, lui, pour fonction d’« arracher la bande dessinée au petit format qui l’étrangle et de la révéler en la portant aux formats habituels des œuvres d’art ». 

L’exposition connaît un succès de foule considérable et attire l’attention de tous les médias nationaux. Elle s’accompagne d’un catalogue qui demeure, de longues années durant, l’ouvrage de référence le plus complet sur le sujet.