Riad Sattouf, "L’Arabe du futur œuvre-monde" (DERNIERS JOURS)
Riad Sattouf, Grand Prix 2023 du Festival d’Angoulême, fait entrer les visiteur.euse.s de la 51e édition dans son univers par les portes de son œuvre-monde, à laquelle il vient de mettre un point final : L’Arabe du futur.
Une exposition du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême
Initiée en 2014 et achevée en moins d’une décennie, L’Arabe du futur, œuvre-fleuve de Riad Sattouf, offre une infinité de lectures possibles. C’est pourquoi l’exposition qui lui est exclusivement consacrée entend être une invitation à la relire avec les yeux du monde. L’accent est ainsi non seulement porté sur la dimension autobiographique de la série qui se centre sur le jeune Riad et sa famille, mais aussi sur ce qu’elle révèle de l’acuité de Riad Sattouf en tant qu’auteur et ce qu’il donne à voir, à comprendre et à analyser du monde contemporain.
Dans un souci d’ordre scientifique plutôt qu’hagiographique, l’exposition met en scène et en vie les personnages, les lieux (Bretagne et Syrie essentiellement), les mœurs, les époques et les différences culturelles entre l’Occident et l’Orient méditerranéen qui parcourent les six tomes de la série. Aux côtés des planches et dessins originaux de L’Arabe du futur, des archives personnelles de Riad Sattouf, d'objets et de photographies à dimensions sociologiques et culturelles, des voix amicales et érudites viennent apporter leurs lumières sur l’homme, l’auteur et son œuvre. Ainsi, les confidences, au micro de Caroline Broué, de la romancière Leila Slimani, du jeune acteur Vincent Lacoste, de la journaliste Mathilde Serrell, de la sociologue Monique Dagnaud et des historien·ne·s Pascal Ory et Leyla Dakhli émaillent les différentes parties de l’exposition.
Enrichi de vidéos et d’extraits sonores, le parcours s’attarde tout d’abord sur le monde tel que L’Arabe du futur le dépeint, à la fois dans sa dimension historique, politique et culturelle, et dans sa dimension sociologique. Il conduit ensuite les visiteur·euse·s dans l’imaginaire de Riad Sattouf et dans son intimité d’enfant et d’adolescent, grâce à la reconstitution d’une chambre fictive aux murs tapissés de ses oeuvres favorites, débouchant sur un couloir recouvert de bandes dessinées phares des années 2000. La fin du parcours est consacrée au processus même de création et à l’esthétique plurielle de l’auteur, de ses sources d’inspiration à son rapport primordial au cinéma.
Commissaires
Caroline Broué
Commissariat
Studio Golem
Scénographie
Pour aller plus loin
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